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13/05/2012

Le retour de Gaston Lagaffe

gaston-bureau-gaffes-gros.jpgCoucou ya quelqu’un ?
J’étais à la cambrousse dans mon trou perdu sans Internet. D’ailleurs je reviens ici et la connexion foire par intermittence, ou ne fonctionne pas des jours entiers. Sans doute parce que j’ai frit, j’ai rien compris.

Mon boulot pourri était enfin achevé (je faisais des petites croix sur le calendrier, comme un prisonnier sur les murs de sa geôle). Mes quatre collègues embauchés en même temps que moi se réjouissaient :
« J’ai JAMAIS fait un travail aussi nul et mal rémunéré !
-    Oui mais c’est pas sûr que l’intérim nous trouve autre chose !
-    Ca ne peut pas être pire ! On ne peut pas être moins payés ailleurs, vu qu’on est au smic, sans aucun avantage à côté, même pas d’indemnités repas… »

Pourtant, une semaine avant la fin de mon contrat, le DRH me dit :
« Comme on a encore du travail, on va garder une seule personne. On a sélectionné celle qui avait le plus fourni d’effort, et c’est vous. Vous êtes contente hein ?
Moi qui bosse le plus ? ! Mes collègues ne foutaient vraiment rien ! (Bientôt sur vos écrans : la saga « la folie des glandeurs », j’ai déjà écrit 5 chapitres).
J’ai envie de lui répondre: « Attendez, je téléphone à l’agence d’intérim girlpower pour savoir s’ils n’ont rien de mieux à me proposer », mais je n’ose pas.
- Bon le travail n’est pas terrible (c’est le chef lui-même qui le dit hein !) mais c’est toujours ça…
- Et ce serait pour combien de temps ?
- Pour deux mois, mais vous pouvez prendre une pause, le travail n’est pas urgent,  je sais qu’il est difficile, faut souffler un peu... (Pourquoi tant de sympathie ? J’étais à deux doigts de lui demander des congés payés et de me payer le train. Il ne trouve personne d’autre à embaucher ou quoi ?)
-Je peux prendre combien de temps ?
-Autant que vous voulez ! Une semaine, 15 jours… Vous revenez quand ça vous chante ! »

gaston mange.gifEn mai, fait ce qu’il te plaît. Je suis donc partie longtemps… Puis j’ai calculé que dans ma cambrousse, ma mère me nourrissait très bien et gratos (j’ai enfin pu remanger de la viande régulièrement) (et des gâteaux maison) (j’ai pris deux kilos) (un estomac sur pattes ne peut résister aux tiramisu, tarte au citron meringuée, brioche à la praline.) Je ne dépensais quasiment rien (pour vous dire, j’ai oublié le code de ma carte de retrait !)
Bien évidemment, il a plu tous les jours, mais je me suis obstinée à me balader quand même dans la cambrousse (« mais si regarde, un rayon de soleil ! ») Je finissais 500 mètres plus loin par m’abriter sous les cabanes pendant les averses de grêle (« nan mais ça va pas durer… »). Effectivement l’anticyclone est enfin arrivé, 15 jours après, deux heures avant mon départ, avec 30 degrés et grand ciel bleu.
J’ai décidé d’aller me promener, même si je risquais de rater mon train, le dernier de la journée (j’avais tellement hâte de retourner bosser le lendemain). Je n’étais pas la seule visiblement à vouloir profiter de la chaleur.

gaston_lagaffe_campagne.jpgAprès 10 mètres dans l’herbe haute, une couleuvre est sortie pour me siffler dessus. Je suis repartie en hurlant dans le sens inverse « haaaaa un serpeeeent !!!! » prête a courir jusqu'à mon train 15 km plus loin (idée pour vous remettre au sport : mettez un monstre derrière vous). Mais mon frère a rigolé : « c’est rien, il suffit de taper des pieds pour les faire fuir ! » Indiana Jones s’est taillé un chemin dans la jungle hostile à l’aide de son fouet bâton. Je n’ai pas voulu faire la chochotte et je l’ai suivi. On a encore croisé une couleuvre et j’ai entendu plusieurs fois des glissements derrière mes pieds. Brr.
J’ai pensé trouver refuge dans les bois, sans compter sur nos autres amis les tiques, qui se laissent tomber des branches pour s’accrocher au cou des passants, leur sucer le sang et éventuellement leur refiler la terrifiante maladie de Lyme.
Après avoir scruté et tapé le sol pendant deux kilomètres à l’aller, j’ai donc guetté le ciel, les bras repliés sur la tête pendant les deux kilomètres du retour. Pour faciliter la tâche, beaucoup de branches étaient arrachées et nous frôlaient les cheveux, à cause de la grande tempête que la région a subie (le vent a détaché la gouttière du toit et ma chambre est située juste en dessous. J’ai déménagé à deux heures du matin en réveillant toute la famille : « le ciel me tombe sur la tête ! »)

gaston tortue.jpgHostile la nature. Enfin, je préfère toujours affronter les serpents et les tiques que la vie parisienne. Je n’avais même pas posé les pieds à Paris, que la voyageuse devant moi, s’apprêtant à passer la porte du train, me regarde d’un air méchant et me crie : « roh ça va hein !
-Meuh ?
-Oui ben vous voyez bien que je descends !
- M'enfin, je n’ai rien dit !
Elle s’énerve :-mais c’est pas possible ces gens, j’en ai marre !
Je jette un coup d’œil interrogateur pour voir si quelqu’un a compris la scène, mais les autres me répondent d’un regard blasé. Ils voient ça tous les jours. Un homme peste « bon on peut descendre ?! » et la femme se met à hurler de plus belle en gesticulant, bouchant la seule issue. Un type la pousse violemment et se faufile par la sortie, renversant les bagages de la femme, qui reste interdite. Les autres voyageurs le suivent. Comme je ne veux pas sortir lâchement, je relève brièvement une des valises de la femme, mais au lieu de me remercier elle m’arrache l'objet des mains. Elle a dû penser que j’allais le voler.

Le lendemain matin, je retrouve la joie du métro bondé aux heures de pointe, où chacun se rue sur les places libres comme si des billets de 200 euros étaient posés dessus. Une station avant mon arrêt, j’entends la voix automatique : « en raison d’un incident technique… » J’arrive donc avec 20 bonnes minutes de retard pour mon premier jour de boulot.

En poussant la porte de l’open space, les collègues me lancent :
-T’es enfin de retour, c’est pas trop tôt !
- Je vous ai manqué ? C’est vrai sans moi ya plus d’ambiance !
Le chef me lance un sale regard. Il n’apprécie pas vraiment mon humour ni mes chansons. (Ce qui fait que j’en rajoute toujours trois couches.)
 - Tu nous as pas ramené le soleil !
- T’as apporté quelque chose à manger?
- Non pourquoi ?
- Ah ben sympa ! Moi j’étais en Bretagne la semaine dernière et j’ai ramené des galettes !
- Et moi j’ai aussi fait le pont et j’ai ramené du far breton !
- Je repars si vous voulez ! Pour ramener un saucisson de Lyon?
- c’est nul… »

gaston gaffophone.jpgJe m’installe devant mon écran. Quand j’écris mes deux mots de passe, l’ordinateur énonce un gros BIP de mécontentement.
Au bout du sixième bip, le chef soupire. Je peux lire très clairement ses pensées : « on a eu 15 jours de tranquillité, mais ça y est Gaston Lagaffe est revenu et me soule dès la première minute… »
Je tente un timide : -Euh… je crois que j’ai oublié mes codes d’accès…
Prunelle se lève comme s’il portait toute la misère du monde (il m’a déjà sur le dos) et s’approche de mon écran. Il a vite compris que j’étais une mémé face aux nouvelles technologies : le premier jour de boulot, je n’ai pas su allumer l’ordinateur. Je ne connaissais pas ces unités centrales qui se collent sous l’écran ! Mémé possède un ordi vieux de 8 ans qui fait le bruit d’une locomotive du Far west et met deux plombes à démarrer.

- Vous avez peut-être appuyé sur la touche des majuscules?
Très fière de ma gaffe : - Ah non non, j’ai tout simplement oublié mon mot de passe, hihi !
Quelle idée aussi de nous imposer des codes secrets impossibles à retenir, à base de suite de lettres et chiffres incompréhensibles comme XbKj-3_487gv.
-Vous ne l’avez pas noté sur le carnet qu’on vous a donné ?
-euh… je l’ai oublié aussi.. (bonjour ! je viens au boulot les mains dans les poches ! mais je n’ai pas oublié le plus important : mon casse-croûte.)
J’entends nettement Fantasio grincer des dents : -bon, je vais téléphoner à l’informaticien …
gaston prunelle.jpgComme d’habitude, toujours les pieds dans le plat, je fais de l’humour: - haha, je crois que j’ai encore besoin de vacances ! » (En fait je suis aussi rouge de honte et des gouttes perlent sur mon front)
Pendant la récupération du mot de passe, comme je n’ai rien d’autre à faire que d’attendre, j’ose poser la question qui me taraude :
-et sinon, rassurez-moi, ici, le lundi de Pentecôte est bien férié? »
J'imagine Prunelle grommeler "rogntjdjû". Un jour je le dériderai, si si.

Le soir, comme j’ai perdu une heure de travail entre le métro bloqué et le mot de passe d’ordinateur oublié, je dois logiquement bosser plus longtemps. Il ne reste plus que moi et le chef. Ce dernier met sa veste: « Vous fermerez la porte à clé quand vous partirez !
-    Ah… c’est que… j’ai aussi oublié les clés du bureau… »


Je pense que le chef va m’offrir un billet pour Lyon sans le retour.

 

Et vous, vous avez fait le pont ? Bientôt les vacances ?


10/01/2012

Portrait chinois

capitaine haddock.gifThé citron m’a taguée ! 
1. Si j'étais un personnage de dessin animé :
En BD, j’aurais dit Gaston Lagaffe (mon surnom est Gastonne). Je dis toujours M'enfin, j'ai deux mains gauches, je suis toujours dans la lune, je m'endors n'importe où, je suis l'amie des bêtes, etc. J’ai joué récemment avec des gosses au « je te mets un nom sur le front et tu dois deviner qui tu es ». Ils étaient très fiers de leur trouvaille : « c’est tout à fait toi ! » J’étais le capitaine Haddock. Certainement parce que je peste facilement (je m’étais déjà comparée à Donald).

2. Si j'étais un film :
Beaucoup trop difficile comme question, il y en a tellement. Coup de tête peut-être ? Je rêve de faire un jour comme l’anti-héros : réunir à un banquet solennel tous les gens qui l’ont emmerdé dans sa vie et leur dire : « Je lève mon verre à la plus formidable bande de salopards que j’ai jamais rencontrée. Je lève mon verre au tas d’ordures qui m’entoure… et ya de quoi remplir une sacrée poubelle ! »

3. Si j'étais une époque :
Mémé radio Nostalgie fana de Beatles choisirait les années 60 bien sûr. J’aurais tenté de rencontrer McCartney quand il était encore le Beatle mignon (aaah, cette vidéo où il joue Hey Jude, les premières images en gros plan, qu'est ce qu'il est chou, hiii avec ses grands yeux verts innocents... non ?) Mon oncle est allé au premier concert des Beatles en France à l’Olympia en 1964. A cette époque j’aurais aussi sûrement trouvé du travail plus facilement dans la branche qui m’intéressait, au lieu d’obtenir de temps en temps des boulots merdiques.

4. Si j'étais un vêtement :
Mémé déteste le shopping. Le dernier vêtement acheté remonte à plus d’un an. Des chaussures, des années… Je dirai le maillot de corps blanc, sur lequel était inscrit mon nom avec une étiquette derrière le col (pour que l'habit ne se perde pas dans les voyages scolaires, parmi les pires souvenirs de ma vie).
Puis la présentatrice de Sam dynamite en portait souvent, alors je pouvais faire comme elle devant ma télé (et ma poignée de corde à sauter en guise de micro). Sam dynamite ! Qui s’en souvient ? Denver, le dernier dinosaure ! C’est mon ami et bien plus encore ! Bon, la fille n’a pas de tricot de corps blanc dans le générique, mais je vous assure qu’elle en mettait. J’en possède encore une douzaine, pratiques et chauds à mettre sous les pulls. (Mais mon nom n’est plus inscrit dessus quand même)

5. Si j'étais une chanson :
Sans trop réfléchir, je dirais I’m only sleeping, qui est pourtant une chanson de Lennon. Eh oui. (Macca n’a jamais été très doué pour les paroles mais plutôt pour les mélodies).
Keeping an eye on the world going by my window
Taking my time
Lying there and staring at the ceiling
Waiting for a sleepy feeling...
Please, don't spoil my day, I'm miles away
And after all, I'm only sleeping…

Sinon, peut-être Sous quelle étoile suis-je né de Michel Polnareff ? (D’autres chansons correspondent certainement mieux)
Sous quelle étoile suis-je né,
J’en suis encore à me le demander
Je chercherai, peut-être encore
Lorsque sonnera l’heure de ma mort

Ai-je choisi le bon sentier ?
J’en suis encore à me le demander
Je voudrais ne pas regretter
Lorsque sonnera l’heure de ma mort

Sur l’amour, sur l’amitié
Mon avis n’aura t’il pas changé ?
Seront-ils à mon chevet
Lorsque sonnera l’heure de ma mort

6. Si j'étais un moyen de transport :
Enfant j’étais fascinée par un dessin animé, diffusé peu de temps et dont je ne parviens pas à retrouver le nom. L’héroïne pouvait se rendre instantanément où elle voulait en criant « Télétransportation ! » Si quelqu’un se souvient de ce manga qu’il me fasse signe.
Sinon, comme Filou, je dirais le train, surtout le TGV. J’adore me poser pour lire, alors qu’en voiture le mal de tête survient en 1 km. Puis je suis écolo, je déteste les bagnoles, j’ai peur depuis l’enfance d’avoir un accident, surtout que des personnes sont mortes ainsi autour de moi (enfin, pas très proches non plus). Je refuse catégoriquement de passer mon permis. Puis comme chante Joe, à Paris en vélo, on dépasse les autos.
 
7.  Si j'étais une émission télé :
Le Petit Journal de Papillote, euh, Yann Barthès ? J’ai déjà réussi à lui piquer son fauteuil, je lui prendrais bien sa place comme dirait Nagui. (Nan, Yannounet est irremplaçable, mais pour faire quelques sketches avec Eric et Quentin… je les trouve de plus en plus en dessous de la ceinture, je tenterai de relever le niveau.)

Suite demain

Et vous, qu'auriez-vous répondu ?

 

30/08/2010

Le grand quiz on connaît la chanson de rentrée

gaston chomeur.jpgComme beaucoup d’entre vous (à part Antiblues le joyeux retraité), mes vacances sont finies… On était nostalgiques le dernier soir en observant le coucher de soleil sur la mer. Mon frère pensait à la reprise du boulot lundi, moi au chômage. Ne pas savoir ce qu’on fera le lendemain est angoissant, car j’ai l’habitude d’organiser mes journées à l’avance. Au moins les employés savent qu’ils subiront le « boulot métro dodo », qu’à 9 heures ils auront une réunion, à midi la pause déjeuner (le plus important) et qu’à 18 heures ils seront rentrés. Moi, je vais prolonger au maximum le lever, mon petit déjeuner afin de retarder le moment où je devrai me mettre sur l’ordi pour trouver du travail. Mon gros problème, c’est que je ne sais pas quoi chercher ni où. Alors je prends toujours le premier boulot venu, qui ne me correspond pas…Enfin, on verra bien demain…
En attendant, j’ai pu organiser sans problème ce que je sais faire : mon blog ! J’ai préparé plusieurs articles, et je vous ai même concocté plusieurs quiz. J’en livre un dès aujourd’hui pour vous mettre dans l’ambiance :

Après le quizz de cet été, "On connaît la chanson de vacances", je vous en propose un d’actualité : "on connaît la chanson de rentrée (et de chômage)"»
Quels sont les titres et les interprètes de ces dix chansons ? Je n’ose pas promettre encore des cartes postales pour tous, vu que je viens juste d’envoyer celles du premier quiz, mais on peut dire que celui ou celle qui trouvera le plus de réponses (sans tricher évidemment) en recevra une bientôt ? J’ai plus de temps pour écrire maintenant…

gaston dort chomeur.gifChanson n°1 :
"Les journaux sont imprimés
Les ouvriers sont déprimés
Les gens se lèvent, ils sont brimés
C'est l'heure où je vais me coucher
Il est cinq heures, Paris se lève
Il est cinq heures, je n'ai pas sommeil"

Chanson n°2 :
"Ces gens qui courent au grand galop
En auto, métro ou vélo
Vont-ils voir un film rigolo
Mais non, ils vont à leur boulot
Le travail c'est la santé
Rien faire c'est la conserver
Les prisonniers du boulot
N' font pas de vieux os."

Chanson n°3 :
"Regarde ta montre, il est déjà 8 heures,
Embrassons-nous tendrement.
Un taxi t'emporte, tu t'en vas mon coeur,
Parmi ces milliers de gens. C'est une journée idéale,
Pour marcher dans la forêt.
On trouverait plus normal
D'aller se coucher seuls dans les genêts.
Le Lundi au soleil, c'est une chose qu'on n'aura jamais.
Chaque fois, c'est pareil. C'est quand on est derrière les carreaux,
Quand on travaille, que le ciel est beau…"

gaston dort.jpgChanson n°4 :
"Moins tu en fais, plus tu laisses faire,
Plus ta santé déjà précaire
Te libère de ses tourments.
Gagner ta vie ne vaut pas le coup,
Attendu que tu l'as déjà
Le boulot y'en a pas beaucoup,
Faut le laisser à ceux qui aiment ça !
Sois feignant ! Sois feignant !
Tu vivras content !
Sois feignant ! Sois feignant !
Tu vivras longtemps !"

Chanson n°5 :
"Pour tuer l'ennui, j'ai dans ma veste
Les extraits du Reader's Digest
Et dans ce bouquin y a écrit
Que des gars se la coulent douce à Miami
Pendant ce temps que j'fais le zouave
Au fond de la cave
Parait qu'il y a pas de sots métiers
Moi je fais des trous dans les billets"

Chanson n°6 :
"35 élèves, cette année,
Je leur ai demandé ce qu'ils voulaient faire comme métier
J'ai 10 Zidane, 15 Amel Bent et 9 Bouba,
Un original qui veut faire vigile et avocat
Il a dû voir chez Courbet
Que c'était pas mal d'être avocat si jamais t'allais en prison
Ils croient tous qu'ils auront leur brevet en regardant l'Île de la Tentation
Merci pour tout ce que fait pour eux la télévision.

Et mon voisin, le même qu'hier, me dira :
"Bande de fonctionnaires, alors vous êtes déjà rentré, vous savez pas ce que c'est de bosser, avec vos semaines de 20 heures, vous bossez moins qu'un contrôleur, et dire que je paie pour mon gamin, il a redoublé son CE1"
Vite les bulletins à remplir, 2/3 Prozac, et 8 kirs,
Mais je l'entends quand même dire d'en bas
"Et je compte même pas la sécurité de l'emploi".

Chanson n°7 :
"Ma chambre a la forme d'une cage
Le soleil passe son bras par la fenêtre
Les chasseurs à ma porte
Comme des petits soldats
Qui veulent me prendre
Je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement oublier, et puis je fume"

Chanson n°8 :
"Le grand chef du personnel l'a convoqué à midi :
"J'ai une mauvaise nouvelle : vous finissez vendredi.
Une multinationale s'est offert notre société.
Vous êtes dépassé Et, du fait, vous êtes remercié."
Il n'y a plus d'espoir, plus d'espoir.
Il ne rentre pas ce soir."

gaston handicapé.jpgChanson n°9 :
"Travailler c'est trop dur
Et voler c'est pas beau
Demander la charité
C'est quelqu'chose que j'peux pas faire
Chaque jour que moi je vis
On me demande de quoi je vis
Je dis que je vis sur l'amour
Et j'espère vivre vieux"

Chanson n°10 :
"Quand on arrive à l'usine
La gaîté nous illumine
L'idée de faire nos huit heures
Nous remplit tous de bonheur
D'humeur égale et joyeuse
Nous courons vers la pointeuse
Le temps d'enfiler nos bleus
Et nous voilà tous heureux
La ï ti la la la ï ti la la ï hé

Merci patron merci patron
Quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous
Merci patron merci patron
Ce que vous faites ici-bas
Un jour Dieu vous le rendra !"

A vous de jouer ! Réponse en chanson bientôt...